Pour l’avenir, honorons-les et ne les oublions pas
Avril 2025 .VOL DE ROUTINE...
Le 23 avril 1943
à 21h18, Lagune Bahiret El Bibane (Tunisie),
le capitaine Marcel Finance, le mécanicien Aubert, le radio Flamand et le pilote-instructeur le capitaine Raymond Roques décollent à bord d’un Blenheim V pour un vol de qualification.
De l'armée de l'air à la résistance,
un parcours de courage et de sacrifice
Le 28 octobre 1938,
Aimé PICHAT,
jeune Français de 19 ans, s'engage dans l'Armée de l'air
par devancement d’appel.
Affecté d’abord à Lyon-Bron, puis à Istres, il poursuit
sa formation comme radio-navigateur à Rochefort,
sans avoir le temps de la terminer avant les combats de 1940.
Démobilisé en août de la même année, il rentre à Lyon
La guerre le rattrape bientôt. Refusant le Service du Travail Obligatoire en Allemagne, il rejoint en août 1943 le maquis de Marvejols, en Lozère.
Il devient agent de liaison. Blessé en mission, il poursuit malgré tout son engagement dans la Résistance. Mais la répression nazie ne laisse pas de répit. Dénoncé, il est arrêté par la Gestapo le 21 janvier 1944.
Déporté vers Auschwitz par le convoi
du 27 avril, il connaît l'enfer
de plusieurs camps : Buchenwald, Dora,
puis Rottleberode, où l’industrie de guerre allemande exploite les détenus
jusqu’à l’épuisement.
En avril 1945, dans le chaos de l’effondrement nazi, commence une marche forcée
de 300 km vers Sachsenhausen.
Aimé PICHAT, affaibli, n’ira pas plus loin. Il s’éteint à l’hôpital local trois semaines
après la libération du camp, le 15 mai 1945, soit une semaine après la capitulation
de l’Allemagne nazie et la fin du conflit en Europe.
Marié, père d’une petite fille
qu’il n’a presque pas connue,
Aimé PICHAT incarne ces parcours brisés
où se mêlent engagement, résistance
et tragédie.
Son nom mérite d’être rappelé, pour que
son courage ne sombre jamais dans l’oubli.
Sa mémoire est honorée
au Mémorial des Aviateurs
au musée de l’Air et de l’Espace
du Bourget,
aux côtés d’autres aviateurs tombés dans l’accomplissement
de leur mission.