Pour l’avenir, honorons-les et ne les oublions pas
Avec, en 1962, la fin de l’Empire colonial,
la France s’oriente vers une nouvelle politique marquée par la Guerre froide et une volonté d’indépendance.
Elle quitte le commandement militaire intégré
de l’OTAN en 1966 et développe une dissuasion nucléaire nationale.
Autour des Forces aériennes stratégiques,
créées en 1964, six grands commandements spécialisés s’appuient sur une structure territoriale qui organise pendant trente ans l’emploi et
le soutien de l’armée de l’Air afin d’assurer
la défense aérienne du territoire national.
Les Mirage IV participent dès 1964 à la force de dissuasion qui est complétée, à partir de 1971,
par les missiles nucléaires du plateau d’Albion, cette force nucléaire incluant également
les sous-marins de la Marine nationale.
A partir de 1974, des frappes préstratégiques
– qui visent uniquement les forces armées adverses et non les villes – sont désormais possibles avec les avions Jaguar en liaison
avec les missiles Pluton de l’armée de Terre.
Parallèlement, l’armée de l’Air développe des moyens de plus en plus performants
comme les Transall,
afin de pouvoir être engagée rapidement
dans de nombreuses opérations extérieures,
en Afrique en particulier, dans les pays
avec lesquels la France a des accords de défense.
Lors de la chute du mur de Berlin et la fin
du Pacte de Varsovie, l’armée de l’Air doit s’adapter aux nouvelles volontés politiques
mais aussi stratégiques dont la guerre du Golfe
de 1991 est le symbole inaugural.