Pour l’avenir, honorons-les et ne les oublions pas
Les effectifs de l’aéronautique,
comme le reste des armées, décroissent et,
en 1920, il y a moins de 900 appareils
en ligne.
Les campagnes coloniales au Maroc, en Syrie
et au Liban montrent l’intérêt
d’une aviation polyvalente,
y compris d’évacuation sanitaire,
mais ne demandent pas de gros effectifs.
Parallèlement, l’aviation commerciale se développe avec des lignes aériennes régulières entre
les capitales et les grandes villes européennes
et des pilotes téméraires se lancent
dans de grandes traversées.
L’aéronautique militaire est alors le parent pauvre de cette évolution.
La loi du 8 décembre 1922 organise l’aéronautique du temps de paix avec des régiments d’aviation.
Un ministère de l’Air est créé en 1928 mais concerne principalement les activités aériennes civiles et les constructions aéronautiques.
Les unités de l’aéronautique militaire s’émancipent réellement du ministère de la Guerre par
la loi du 1er avril 1933
qui crée l’armée de l’Air.
Nouveau ministère et nouvel état-major s’installent dans des bâtiments spécialement construits,
la cité de l’Air près de la Porte de Versailles.
Toutefois, cette période des années 1920-1930, marquée par le pacifisme, ne favorise pas
une modernisation significative des moyens
de l’aéronautique militaire et des réflexions
sur son emploi.